Le typhus est une fièvre causée par un micro-organisme du nom de rickettsie qui est transmis par les arthropodes (tels que les puces, les mites et les tiques). Lorsqu’un arthropode mord une victime, il laisse derrière lui la rickettsie. En se grattant, le sujet permet au micro-organisme de pénétrer sous la peau, puis dans le flux sanguin. Une fois entrée dans le sang, la bactérie croît et se reproduit.
Différents arthropodes sont porteurs de rickettsies différentes et causent une variante de typhus différente. Les symptômes du typhus diffèrent légèrement d’un type à l’autre. Les symptômes les plus courants sont universels et affectent la quasi-totalité des patients atteints du typhus.
Le traitement s’articule autour de l’emploi d’antibiotiques destinés à arrêter l’infection. Lorsqu’il n’est pas traité, le typhus peut être à l’origine de complications graves et peut être mortel. La prévention du typhus est plus facile que son traitement. Les méthodes préventives reposent sur la destruction ou l’évitement des infestations par arthropodes.
Causes
Le typhus ne se transmet pas d’une personne à une autre, comme le rhume ou la grippe. Les arthropodes sont, en général, porteur d’une souche de typhus propre à chacun d’eux.
Types de typhus et de porteurs :
- typhus épidémique/du pou (causé par la Rickettsia prowazekii), transmis par le pou de l’homme ;
- typhus de la souris (causé par le R. typhi), transmis par la puce du rat ou du chat ;
- typhus des broussailles (causé par Orientia tsutsugamushi), transmis par l’acarien.
Diffusion mondiale du typhus :
- épidémique/du pou : mondiale (principalement dans les régions à forte densité de population, où les conditions d’assainissement et d’hygiène laissent à désirer, dans lesquelles les poux prospèrent) ;
- typhus de la souris : mondiale ;
- typhus des broussailles : courant en Asie, en Australie, en Papouasie-Nouvelle Guinée et dans les îles du Pacifique.
Le micro-organisme est transmis à l’occasion de la piqûre de l’insecte porteur. En se grattant, les victimes permettent au micro-organisme de s’introduire dans le flux sanguin. Le micro-organisme se développe dans le flux sanguin et prolifère.
Symptômes
Les symptômes diffèrent légèrement d’un type de typhus à un autre.
Au nombre des symptômes courants du typhus figurent :
- les maux de tête ;
- une fièvre élevée ;
- des frissons ;
- des éruptions cutanées.
Au nombre des symptômes rares de typhus épidémique figurent la stupeur et le fait de paraître déconnecté de la réalité.
Diagnostic
En cas de suspicion de typhus, votre médecin vous interrogera au sujet de vos symptômes et de vos antécédents médicaux, et notamment de vos voyages ou des piqûres d’insecte que vous avez remarquées. Pour faciliter le diagnostic, indiquez à votre médecin si vous :
- vivez dans un environnement à forte densité de population/fort taux d’occupation ;
- avez connaissance d’une épidémie de typhus dans votre quartier/région, ou dans un milieu que vous fréquentez ;
- avez voyagé et où.
Le diagnostic est difficile parce que les symptômes sont les mêmes que ceux d’autres maladies, et notamment :
- la dengue ;
- le paludisme (maladie infectieuse transmise par les moustiques) ;
- la brucellose (maladie bactérienne infectieuse causée par la brucella).
Tests de dépistage du typhus :
- le transfert Western (test d’identification de la présence de la bactérie du typhus) ;
- réaction d’immunofluorescence (utilisation de colorations fluorescentes dans le but de détecter le typhus dans des prélèvements d’expectorations) ;
- analyses de sang (les résultats peuvent indiquer la présence d’une infection).
Traitement
Antibiotiques les plus couramment employés pour traiter le typhus :
- la doxycycline (traitement privilégié) ;
- le cholramphenicol (option interdite aux femmes enceintes ou allaitantes) ;
- la ciprofloxacine (destinée aux patients auxquels la doxycycline est interdite).
Complications
Au nombre des complications courantes du typhus figurent :
- l’hépatite (infection du foie) ;
- hémorragie gastro-intestinale (saignement interne des intestins) ;
- hypovolémie (réduction du volume sanguin).
Pronostic
Le taux de mortalité du typhus non traité est de 15 pour cent (Mazumder, et al., 2009). Les personnes qui courent le risque le plus important sont généralement celles qui vivent dans la pauvreté, dans des conditions caractérisées par un manque d’hygiène et de surpopulation. Nombre d’entre elles ne disposent pas des moyens de s’offrir un traitement adéquat et adapté.
Le risque de mortalité des patients atteints d’une pathologie sous-jacente (diabète sucré, alcoolisme, néphropathie chronique, etc.) est élevé. Un retard de traitement et un diagnostic erroné peuvent se traduire par une aggravation de la maladie. Les personnes qui reçoivent un traitement rapide et adéquat ont de bonnes chances de se remettre.
Prévention
Au cours de la deuxième guerre mondiale, un vaccin a été élaboré pour prévenir les épidémies de typhus. La baisse du nombre de cas a toutefois mis un terme à la fabrication du vaccin. La meilleure manière de prévenir le typhus consiste à éviter les insectes qui le diffusent.
Suggestions de prévention du typhus :
- hygiène personnelle (pour se protéger les poux porteurs de la maladie) ;
- contrôle de la population de rongeurs (les rongeurs sont porteurs d’arthropodes) ;
- éviter les endroits où une exposition est survenue (le typhus a été cause d’épidémies locales ou plus générales) ;
- une chimioprophylaxie par doxycycline (employée à titre préventif uniquement dans le but de protéger les personnes à risque, telles que les travailleurs humanitaires en mission dans des zones de pauvreté extrêmes où les conditions d’hygiène sont précaires).
Instant média
Instant média
Le typhus est récemment apparu dans plusieurs pays d’Europe. Ces dernières années, plusieurs cas de typhus affectant des voyageurs de retour de l’étranger ont été constatés en Allemagne. Il s’agit d’une situation atypique car le typhus est d’ordinaire rare dans les pays où l’assainissement et le contrôle des nuisibles sont efficaces.
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