Le suicide est l’acte délibéré de mettre fin à sa propre vie. C’est l’une des principales causes de décès aux États-Unis. Selon les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC), le suicide était en 2009 la dixième principale cause de décès (CDC, 2009).
La dépression n’est pas le seul facteur de risque de suicide. Plusieurs facteurs de risque contribuent aux pensées suicidaires, tentatives de suicide et suicide effectif. Il s’agit notamment des suivants :
- tentatives de suicide antérieures ;
- dépression ;
- abus de substances (souvent lié à des troubles mentaux sous-jacents) ;
- troubles mentaux ;
- incarcération ;
- exposition à un comportement suicidaire ;
- traitement antidépresseur ;
- antécédents d’abus ou le fait d’avoir été témoin d’abus permanents.
Les personnes présentant un risque plus élevé de suicide sont les suivantes :
- les hommes ;
- les personnes de 20 à 24 ans ;
- les Améridiens ou autochtones de l’Alaska ;
- les hommes de type caucasien non hispaniques.
Les hommes sont plus susceptibles de tenter de se suicider que les femmes. En outre, les plus âgés ont davantage tendance aux tentatives de suicide que les hommes et les femmes jeunes.
Si à aucun moment vous avez l’impression que vous pourriez tenter de vous suicider, composez le numéro de la ligne d’assistance National Suicide Prevention Lifeline aux États-Unis : 1-800-273-TALK.
Causes
De multiples facteurs sont susceptibles d’augmenter le risque de suicide. Il existe trois types de risques : biopsychosocial, environnemental et socio-culturel.
Biopsychosocial
La plupart des suicides et tentatives de suicide sont dus à des causes biopsychosociales. Ces causes incluent notamment des troubles mentaux, notamment :
- troubles de l’humeur ;
- schizophrénie ;
- troubles de l’anxiété ;
- troubles de la personnalité.
Autres causes biopsychosociales :
- abus de substance ;
- abus d’alcool ;
- harcèlement ;
- abus physiques ;
- antécédents familiaux de suicide ;
- tentatives de suicide échouées ;
- maladie chronique.
Causes socio-culturelles
L’une des principales causes de suicide dans la catégorie socio-culturelle est le sentiment d’isolement ou de ne pas être accepté par les autres. Les sentiments d’isolement peuvent être dus à l’orientation sexuelle, aux croyances religieuses, ainsi qu’à l’identification sexuelle.
Autres éléments catalyseurs du suicide dans cette catégorie :
- difficulté à demander de l’aide ;
- défaut d’accès aux soins psychiatriques ou à une thérapie suite à un abus ;
- adhésion à des croyances qui valident le suicide comme solution aux problèmes personnels ;
- exposition à un comportement suicidaire.
Facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux augmentant le risque de suicide découlent souvent d’une perte. Il peut éventuellement s’agir de la perte d’une personne, d’un animal domestique ou d’un emploi. Autres causes :
- perte de relations ;
- accès à des instruments de mort ;
- exposition à des groupes locaux de défense du suicide.
Symptômes
Composez le numéro de la ligne d’assistance nationale américaine pour la prévention du suicide (National Suicide Prevention Lifeline) : 1-800-273-TALK dans les cas suivants :
- sentiment de désespoir
- sentiment d’être pris(e) au piège
- excès alcoolique ou d’abus de drogue
- sentiment de solitude
- anxiété et agitation constantes
- incapacité à dormir ou sommeil excessif
- changements d’humeurs
- suicide envisagé comme une issue
- impression de ne pas avoir de raison de vivre
Signes indiquant un comportement suicidaire
On ne peut pas savoir ce qu’éprouve réellement une personne en son fond intérieur : il n’est donc pas toujours facile de savoir repérer des idées suicidaires. Les signes extérieurs indiquant qu’une personne pourrait bien envisager de se suicider sont notamment les suivants :
- la personne parle de mettre fin à ses jours, ou dit qu’elle n’a pas de raison de vivre ;
- les signes objectifs indiquant qu’il ou elle pourrait rechercher le moyen de se suicider, par exemple par l’achat d’une arme à feu ;
- le constat de l’augmentation d’un abus d’alcool ou de drogue ;
- la personne prend ses distances par rapport aux autres ;
- la personne présente un comportement imprudent ou une agitation extrême ;
- la personne distribue ce qui lui appartient.
Diagnostic
Votre médecin pourra éventuellement vous dire, sur la base de vos symptômes ou de vos antécédents familiaux qu’il ou elle pense que vous présentez un risque élevé de suicide. Si votre médecin pense qu’un trouble mental contribue à vos pensées suicidaires, il ou elle va vous renvoyer vers un spécialiste de psychiatrie.
Ces spécialistes vont s’entretenir avec vous de vos symptômes. Ils s’efforceront d’en cerner la fréquence. Cette démarche va permettre de faire apparaître le trouble dont vous souffrez, ainsi que les examens requis pour confirmer le diagnostic.
Si vous êtes atteint(e) d’un trouble de l’anxiété ou d’une autre pathologie mentale pour lesquels vous prenez actuellement un traitement, veillez à en faire part à votre médecin. Certains médicaments augmentent le risque de tentatives de suicide.
Traitement
Le traitement d’une personne ayant des tendances suicidaires va dépendre des antécédents médicaux et des motifs sous-jacents pour lesquels il ou elle envisage de tenter de se suicider.
Thérapie par la parole
La thérapie par la parole (psychothérapie) est l’un des modes de traitement des personnes présentant un risque de suicide. La thérapie cognitive comportementale est une forme de thérapie par la parole souvent utilisée pour les patients suicidaires. Ce type de thérapie enseigne aux personnes comment gérer le stress responsable de leurs sentiments suicidaires. Ce type de traitement contribue à modeler le processus de pensée de la personne et l’aide à gérer son comportement en cas de pensées suicidaires.
Traitements médicamenteux
Si la thérapie par la parole ne suffit pas à réduire les risques, le médecin ou thérapeute pourra prescrire un médicament tel que la clozapine pour réduire les pensées suicidaires. Ce médicament est approuvé par la FDA pour traiter les risques de suicide chez les personnes atteintes de schizophrénie. Votre médecin pourra prescrire d’autres médicaments pour réduire vos risques.
Réduction du risque
Réduction du risque
Les menaces de suicide ne sont pas une manière d’attirer l’attention. Il ne s’agit pas non plus d’une réaction normale aux situations de stress. Les menaces de suicide doivent être prises au sérieux. Consultez immédiatement un médecin si vous éprouvez des sentiments suicidaires. Si vous ne vous trouvez pas à proximité d’un établissement hospitalier, ou si vous voulez parler avec quelqu’un, appelez le numéro de la ligne d’assistance nationale américaine pour la prévention du suicide (National Suicide Prevention Lifeline) : 1-800-273-TALK. Des personnels dûment qualifiés sont disponibles pour parler 24 heures sur 24.
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