Il s’agit d’un mouvement automatique, qui échappe au contrôle de la volonté. Un tel mouvement peut se produire dans presque toute partie du corps, notamment dans le cou, le visage et les membres.
Il existe plusieurs types de mouvements incontrôlables ayant des causes diverses. Dans certains, cas, ils disparaissent rapidement ; dans d’autres cas, ils persistent et peuvent empirer avec le temps.
Types
Il existe plusieurs types de mouvements incontrôlables. Les atteintes nerveuses, par exemple, produisent de petits mouvements convulsifs dans le muscle atteint. Les sections ci-dessous décrivent quelques-uns des types principaux de mouvement involontaire.
Dyskinésie tardive
Il s’agit d’un syndrome neurologique, c’est-à-dire d’un problème qui naît dans le cerveau. La dyskinésie tardive est liée à la consommation de neuroleptiques, qui sont des médicaments prescrits pour le traitement de troubles psychiatriques.
Les personnes atteintes de dyskinésie tardive présentent souvent un ou plus des mouvements involontaires suivants :
- grimaces
- clignement rapide des yeux
- protrusion de la langue
- claquement, plissement ou pincement des lèvres
L’Institut national américain des troubles neurologiques et AVC (NINDS) estime que la tétrabénazine est le seul médicament actuellement agréé pour traiter ce syndrome (NINDS, 2011).
Tremblements
Les tremblements sont des agitations rythmiques d’une partie du corps causées par des contractions musculaires sporadiques.
Selon la faculté de médecine de Stanford, la plupart d’entre nous peuvent subir des tremblements en réaction à des facteurs comme l’hypoglycémie, le sevrage alcoolique et l’épuisement. Cependant, les tremblements peuvent aussi être liés à des pathologies sous-jacentes graves, comme la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson.
Myoclonie
Il s’agit d’une contraction musculaire rapide qui peut se produire naturellement pendant le sommeil, ou quand une personne sursaute, mais qui peut également avoir pour cause une maladie grave sous-jacente, comme l’épilepsie ou la maladie d’Alzheimer.
Tics
Les tics sont des mouvements convulsifs répétitifs et soudains. Ils peuvent être qualifiés de simples ou complexes selon le nombre de groupes musculaires qui y participent. Le haussement des épaules ou la flexion d’un doigt à l’excès sont des exemples de tics simples. Sauter de façon répétitive en battant des bras est un exemple de tic complexe.
Chez les jeunes, les tics sont le plus souvent associés au syndrome de Tourette. Les tics moteurs résultant de cette maladie peuvent disparaître pendant de courtes périodes. La personne atteinte peut parfois les réprimer à un certain point.
Chez l’adulte, les tics sont parfois un symptôme de la maladie de Parkinson. Les tics chez l’adulte peuvent aussi être provoqués par un traumatisme ou la consommation de certaines drogues, comme les amphétamines.
Athétose
Il s’agit de lents mouvements sinueux. Selon la faculté de médecine de Stanford, ce type de mouvement involontaire affecte le plus souvent les mains et les bras.
Causes
Il existe plusieurs causes potentielles. En général, un mouvement involontaire suggère une lésion de nerfs ou de régions du cerveau qui participent à la coordination motrice. Cependant, plusieurs maladies sous-jacentes peuvent produire des mouvements involontaires. Les sections ci-dessous examinent les causes potentielles de mouvements incontrôlables chez l’enfant et l’adulte.
Enfants
Chez l’enfant, les causes les plus fréquentes de mouvements involontaires sont :
- hypoxie (insuffisance d’oxygène à la naissance)
- lésions de l’ictère nucléaire du nouveau-né (causées par un excès de bilirubine, un pigment produit par le foie)
- infirmité motrice d’origine cérébrale (trouble neurologique détériorant les mouvements corporels et la fonction musculaire)
Adultes
Chez l’adulte, les causes les plus fréquentes de mouvements involontaires sont :
- toxicomanie (amphétamines, méthylphénidate, cocaïne)
- consommation de neuroleptiques (médicaments prescrits pour le traitement de troubles psychiatriques) pendant une longue période
- tumeurs.
- lésions cérébrales
- accident vasculaire cérébral
- maladies dégénératives, comme la maladie de Parkinson
- troubles épileptiques
- syphilis non traitée
- maladie thyroïdienne
Les mouvements involontaires sont aussi parfois dus à des troubles génétiques, notamment la maladie de Huntington et la maladie de Wilson
Examens et diagnostics
Examens et diagnostics
Prenez rendez-vous chez le médecin en cas de mouvements incontrôlables persistants dont vous ne connaissez pas la cause.
La consultation commencera probablement par un entretien médical complet qui concernera vos antécédents médicaux personnels et familiaux et tout médicament que vous prenez ou avez pris.
Le médecin pourra également poser les questions suivantes :
- Quand et comment les mouvements ont-ils commencé ?
- Quelles sont les parties du corps concernées ?
- Qu’est-ce qui semble améliorer ou empirer les mouvements ?
- Le stress influence-t-il ces mouvements ?
- Quelle est la fréquence de ces mouvements ?
- Les mouvements empirent-ils avec le temps ?
Il est important de mentionner tout autre symptôme éventuel accompagnant ces mouvements incontrôlables. La description des autres symptômes et vos réponses aux questions du médecin l’aideront à choisir le meilleur traitement possible.
Tests de diagnostic
Selon la cause soupçonnée par le médecin, il pourra prescrire un ou plusieurs autres examens médicaux, notamment :
- analyses de sang
- tests de la fonction thyroïdienne (pour exclure une dysfonction thyroïdienne)
- dosage du cuivre dans le sérum (pour exclure la maladie de Wilson)
- sérodiagnostic de la syphilis (pour exclure la syphilis nerveuse)
- tests de dépistage des maladies du tissu conjonctif (pour exclure le lupus érythémateux disséminé et d’autres maladies apparentées)
- numération des hématies (pour exclure la maladie de Vaquez)
- dosage du calcium dans le sérum (détermine le taux de calcium dans le sang, pouvant indiquer la présence de certaines maladies)
- analyse d’urine (pour exclure la présence de toxines)
- ponction lombaire (pour une analyse du liquide céphalo-rachidien)
- imagerie par résonance magnétique (IRM) ou tomodensitométrie (TDM) du cerveau (pour détecter des anomalies structurelles)
- études d’imagerie physiologique (par ex., PET : tomographie par émission de positrons) pour les patients susceptibles de souffrir de dyskinésie tardive
- électro-encéphalogramme (EEG), qui mesure l’activité électrique du cerveau
Des mesures et tests psychopharmacologiques peuvent aussi contribuer au diagnostic, mais seulement quand le patient utilise certains médicaments ou certaines substances. Par exemple, la dyskinésie tardive est un effet secondaire de l’utilisation de neuroleptiques à long terme. Que vous souffriez de dyskinésie tardive ou d’une autre pathologie, les effets de médicaments ou de drogues que vous utilisez doivent faire l’objet de tests. Cela aidera le médecin à arriver à un diagnostic efficace.
Traitement
Le pronostic peut varier en fonction de la sévérité des mouvements. Cependant, certains médicaments peuvent réduire cette sévérité. Par exemple, plusieurs médicaments peuvent aider à contrôler les mouvements involontaires associés aux troubles épileptiques.
L’activité physique recommandée par votre médecin peut aider à améliorer votre coordination et à ralentir les lésions musculaires. Citons comme activités physiques possibles la natation, les étirements, les exercices d’équilibre et la marche.
Les groupes de soutien et d’entraide peuvent aider à soulager l’effet néfaste que ce symptôme peut avoir sur la personne atteinte et sa famille. Demandez à votre médecin de vous recommander un tel groupe.
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