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Santé

Maladie rénale chronique : définition, cause, symptômes, traitement

Les maladies rénales chroniques causent la destruction des reins. Elles sont progressives et irréversibles.

Les reins sont des organes essentiels. Ils jouent plusieurs rôles :

  • ils contribuent à la préservation de l’équilibre en minéraux et électrolytes, tels que le calcium, le sodium et le potassium ;
  • ils jouent un rôle clé dans la production de globules rouges ;
  • ils préservent le délicat équilibre acide/base du sang ;
  • ils excrètent du corps les déchets solubles dans l’eau.

Lorsque les reins sont endommagés, ces fonctions sont compromises. Dans leur rapport de 2009 consacré à la surveillance des maladies rénales chroniques (Chronic Kidney Disease Surveillance Report), les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (U.S. Centers for Disease Control) estimaient que 26 millions d’Américains étaient atteints de maladie rénale chronique.

Causes

Les causes les plus fréquentes de maladie rénale chronique sont l’hypertension et le diabète.

Chaque rein renferme approximativement un million de petites unités filtrantes appelées néphrons. Toute pathologie à l’origine d’une lésion de ces unités de filtrage, ou entraînant la formation de cicatrices sur celles-ci, peut causer une maladie rénale chronique. Le diabète et l’hypertension peuvent endommager les néphrons.

L’hypertension peut également endommager les vaisseaux sanguins des reins, du cœur et du cerveau. Il s’agit d’un aspect essentiel car, de manière générale, les maladies des vaisseaux sanguins sont dangereuses pour les reins. Les reins sont des organes extrêmement vascularisés, ce qui signifie qu’ils contiennent beaucoup de vaisseaux sanguins.

Les maladies auto-immunes, tels que le lupus, peuvent endommager les vaisseaux sanguins et causer des attaques d’anticorps sur les tissus rénaux.

Les autres causes de maladie rénale chronique sont diverses. La maladie poly-kystique des reins est une cause héréditaire de maladie rénale chronique. Une glomérulonéphrite peut être causée par un lupus. Une maladie rénale chronique peut également être la conséquence d’une infection streptococcique.

Risques

Le risque de maladie rénale chronique augmente après 65 ans. Il se transmet dans les familles. Les Afro-américains, Amérindiens et Asiatiques américains sont plus exposés. Les autres facteurs de risque de maladie rénale chronique incluent :

  • le tabagisme ;
  • l’obésité ;
  • un taux de cholestérol élevé ;
  • le diabète, de type 1 ou de type 2 ;
  • une maladie auto-immune ;
  • une maladie rénale occlusive, y compris une obstruction vésicale résultant d’une hypertrophie bénigne de la prostate ;
  • une athérosclérose ;
  • une cirrhose et une insuffisance rénale ;
  • un rétrécissement de l’artère alimentant les reins ;
  • un cancer du rein ;
  • un cancer de la prostate ;
  • des calculs rénaux ;
  • une infection rénale ;
  • un lupus ;
  • une sclérodermie ;
  • une vascularite ;
  • un reflux anormal d’urine vésicale vers les uretères.

Symptômes

Il arrive qu’une maladie rénale chronique ne cause pas de symptômes avant que 90 % des reins ne soient détruits.

Lorsque les dommages subis par un rein sont graves, les symptômes de maladie rénale chronique peuvent notamment prendre la forme :

  • d’un gonflement du pourtour des yeux (œdème périorbitaire) ;
  • d’un gonflement des jambes (œdème du pied) ;
  • de fatigue ;
  • d’un essoufflement ;
  • de nausées ;
  • de vomissements, en particulier le matin et après les repas ;
  • d’une haleine fétide (odeur rappelant celle de l’urine) ;
  • de douleurs osseuses ;
  • d’une peau anormalement foncée ou claire ;
  • d’un dépôt cutané cendré (givre d’urée) ;
  • de somnolence ;
  • de torpeur ;
  • d’un engourdissement des mains et des pieds ;
  • d’un syndrome des jambes sans repos ;
  • de cheveux et d’ongles cassants ;
  • de démangeaisons ;
  • d’une perte de poids ;
  • d’une perte de masse musculaire ;
  • de contractions et crampes musculaires ;
  • d’une prédisposition accrue aux ecchymoses et aux saignements ;
  • de sang dans les selles ;
  • de hoquet ;
  • de soif excessive ;
  • d’une diminution du désir sexuel ou d’impotence ;
  • d’insomnie ;
  • d’apnée du sommeil.

Il est possible que vous éprouviez également les symptômes de maladies contribuant à vos problèmes rénaux.

Diagnostic

Tout diagnostic d’une maladie rénale chronique commence par vos antécédents médicaux. Des antécédents familiaux de défaillance rénale sont propres à susciter des soupçons. Il en va de même d’antécédents d’hypertension et de diabète. D’autres tests sont nécessaires pour confirmer un diagnostic de maladie rénale chronique.

Formule sanguine

Une formule sanguine peut indiquer une anémie. Les reins produisent de l’érythropoïétine. Cette hormone stimule la moelle épinière et favorise la production de globules rouges. Lorsque le rein est gravement endommagé, la capacité à produire de l’érythropoïétine diminue. Il en résulte un déclin du nombre de globules rouges appelé anémie.

Électrolytes

Une maladie rénale chronique peut affecter les niveaux d’électrolytes. Il est possible que le niveau de potassium soit élevé et le niveau de bicarbonate faible. Il peut en résulter une augmentation de l’acide dans le sang.

Azote uréique sanguin :

Il arrive qu’au moment où un rein commence à présenter une défaillance, le taux d’azote uréique sanguin soit élevé. Normalement, les reins nettoient les produits de la désagrégation de protéines du sang. Lorsqu’un rein est endommagé néanmoins, ces produits dérivés s’accumulent. L’urée est un produit dérivé de la désagrégation protéinique. L’urée est la substance qui confère son odeur à l’urine.

Créatinine

Lorsque la fonction rénale décline, les niveaux de créatinine augmentent. Cette protéine est également liée à la masse musculaire.

Parathormone (PTH)

Les reins et les glandes parathyroïdes interagissent par la régulation du calcium et du phosphore. Les changements de la fonction rénale affectent la sécrétion de parathormone. Les niveaux de calcium sont affectés dans l’ensemble du corps.

Lorsqu’une insuffisance rénale chronique atteint son stade ultime, le rein n’excrète plus de phosphore en quantités suffisantes. La synthèse de la vitamine D est compromise. Il arrive que du calcium osseux soit excrété. Le temps passant, il en résulte une fragilisation de l’os.

Flux rénaux et scintillographie

Il s’agit d’un examen par imagerie du fonctionnement des reins.

Échographie rénale

Cet examen non invasif mesure le fonctionnement des reins et de la prostate. Il permet d’obtenir des informations concernant une possible occlusion.

Tests supplémentaires de diagnostic de maladie rénale chronique :

  • biopsie rénale ;
  • mesure de densité osseuse ;
  • tomodensitogramme abdominal ;
  • imagerie par résonance magnétique (IRM) abdominale.

Traitement

Les maladies rénales chroniques sont permanentes et irréversibles. Le traitement est centré sur l’amélioration de la pathologie sous-jacente.

Un traitement peut également permettre la prévention et la gestion de complications d’une maladie rénale sous-jacente :

  • hypervolémie ;
  • insuffisance cardiaque congestive ;
  • anémie ;
  • fragilisation osseuse ;
  • perte de poids.
  • déséquilibre électrolytique.

Le contrôle d’un problème sous-jacent, tel que l’hypertension ou le diabète, peut ralentir la progression des dommages rénaux.

Lorsque le fonctionnement d’un rein chute au-dessous d’un seuil de 10 %, les symptômes deviennent évidents. À ce stade, une mise sous dialyse ou une greffe deviennent inéluctables.

L’arrêt progressif du fonctionnement des reins est appelé insuffisance rénale chronique au stade ultime. Traitement des maladies rénales chroniques/insuffisances rénales chroniques au stade ultime :

  • arrêt du tabagisme ;
  • alimentation maigre ;
  • limitation de la consommation de sel pour contrôler l’hypertension et prévenir l’hypervolémie ;
  • régime pauvre en protéines comportant suffisamment de calories pour éviter une perte de poids ;
  • limitation de la consommation de potassium ;
  • exercice physique adapté ;
  • purification du sang par dialyse ;
  • greffe de rein ;
  • limitation de la consommation de fluides pour prévenir l’hypervolémie ;
  • limitation de la consommation de glucides dans le cas des patients diabétiques ;
  • contrôle du diabète ;
  • contrôle de l’hypertension ;
  • suppléments en fer et vitamines pour gérer l’anémie ;
  • injections d’érythropoïétine pour stimuler la production de globules rouges ;
  • suppléments en calcium et vitamine D ;
  • chélateurs de phosphore ;
  • laxatifs émollients contre la constipation ;
  • antihistaminiques contre les démangeaisons.

Les personnes atteintes de maladie rénale chronique/d’insuffisance rénale chronique au stade ultime sont plus vulnérables aux infections. Les vaccinations suivantes sont recommandées :

  • vaccin anti-pneumococcique ;
  • hépatite A et B ;
  • grippe ;
  • virus grippal A (H1N1) (grippe porcine).

Prévention

La prévention des maladies rénales chroniques n’est pas toujours possible. Le contrôle de l’hypertension et du diabète peuvent néanmoins jouer un rôle bénéfique.

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